20 août 2017
Pendant un festival de la taille et de la portée du Rototom Sunsplash, il est impossible de tout voir et tout entendre. C’est pourquoi vous trouverez ici quelques-uns des grands moments musicaux de ces 9 derniers jours.
Pendant la soirée du vendredi 11 août, les campeurs ont pu écouter la sélection roots de Green Light Sound System de Barcelone. La magie mystique du festival s’est faite sentir quand on a pu entendre des chansons comme celle de Sam Carty avec The Upsetters ‘Bird In Hand’.
Le samedi 12 août, on a pu écouter la musique biblique panafricaine des Twinkle Brothers, puisque les deux frères Norman et Ralston nous ont fait l’honneur de leur présence sur le Main Stage.
Les têtes d’affiche du dimanche 13 août ont été le trio de rocksteady et reggae The Silvertones avec leurs émouvantes harmonies, en plus de l’énergétique Afrobeat de Seun Kuti. Plus tard, le selector/MC britannique Oxman a joué une sélection de disques allant du ska à l’early reggae à l’espace Caribbean Uptempo.
Le lundi 14 août, l’inquiétante voix du vétéran rasta Don Carlos s’est parfaitement faite entendre sur le Main Stage. Une fois de plus, la fête s’est déplacée jusqu’au chapiteau du Caribbean Uptempo, où a eu lieu une masterclass à base de vinyles par le Rocksteady Daddy, Asher G.
Les sons des années soixante et soixante-dix ont continué le mardi 15 sur le Main Stage grâce à Toots and the Maytals, dont on ne sait ce qui a été le plus incroyable : le nombre de succès chantés ou la puissance de la voix de Toots malgré son éloignement du microphone.
Le mercredi 16 août, le moment d’écouter les voix les plus contemporaines est arrivé. Le Main Stage a accueilli le spectacle imposant du groupe jamaïcain diligent Raging Fyah, en plus de leur ami de Dubtonic Kru, Jubba White à la batterie. Sur le Lion Stage, les écossais Mungo’s Hi-Fi ont amené des pures vibrations festives et une poignée d’invités au micro comme Eva Lazarus, Charlie P, YT et Solo Banton.
Il a été difficile de choisir le moment le plus important du jeudi 17. D’un côté, le Main Stage a accueilli les explosions combatives de The Wailers, en plus des loyaux Black Roots et d’Hempress Sativa, qui a commencé son concert avec la chansons de son père Albert Malawi ‘Children of the Emperor’ et faisant référence aux événements tragiques du même jour à Barcelone. De l’autre, Roberto Sánchez, originaire du nord de l’Espagne, a fait résonner ses productions roots à la Dub Academy, pendant que les anglais Tighten Up Crew diffusaient des raretés rocksteady au Caribbean Uptempo, en plus du show en direct du trompettiste Patrick Tenyue. Bien que le meilleur moment, peut-être même de tout le festival, a été le concert sans pudeur du guitariste touareg Bombino au Lion Stage.
L’avant-dernier jour, le vendredi 18 août, tout a tourné autour de Chronixx et ses Zinc Fence Redemption Band. Le voir chanter les chansons de son dernier album ‘Chronology’ a été un plaisir et on a même eu droit à ‘Skanking Sweet’, qui a été particulièrement émouvante.
Pour faire honneur au thème de cette édition ‘Celebrating Africa’, on a pu voir le dernier jour sur le Main Stage un enchaînement de pionniers jamaïcains et du Royaume-Uni fortement liés au continent comme Luciano, accompagné par Mafia & Fluxy, U Roy, Big Youth et la bonne vivante Nadine Sutherland, gérée par Mad Professor. Grâce à chacun d’entre eux, le reggae et l’Afrique forment un ensemble.
Angus Taylor
Traduit de l’anglais par Sylia Amrarène