20 août 2017
Il y a eu sur scène des légendes du reggae avec le duo U Roy et Big Youth
Un Luciano en pleine forme a clôturé la dernière grande soirée du Main Stage de cette année, la chargeant de gospel avec When the saints go marching in. Accompagné par les mages du rythme britanniques Mafia & Fluxi, le chanteur originaire du quartier jamaïcain de Manchester Parish a donné vie à un spectacle vibrant : comme il a l’habitude de le faire, Luci a touché le public avec sa magnifique voix, donnant un concert plein de mouvements furieux pour la lutte symbolique de faire prévaloir la vérité contre les forces du mal. Il est monté sur scène avec un costume de ‘Rasta soldier’ recouvert d’autres vêtements qu’il a ensuite enlevés vu l’augmentation de la température du concert. Il n’a pas oublié de faire son habituelle cabriole sur scène, animant totalement le public.

Benicassim, 2017-08-19. Amparanoia (Main Stage). Photo by: Luca Valenta © Rototom Sunsplash 2017.
- Benicassim, 2017-08-19. U Roy Meets Big Youth, Nadine Sutherland & The Robotiks FT Mad Professor (Main Stage). Photo by: Tato Richieri © Rototom Sunsplash 2017.
- Benicassim, 2017-08-19. U Roy Meets Big Youth, Nadine Sutherland & The Robotiks FT Mad Professor (Main Stage). Photo by: Tato Richieri © Rototom Sunsplash 2017.
- Benicassim, 2017-08-19. U Roy Meets Big Youth, Nadine Sutherland & The Robotiks FT Mad Professor (Main Stage). Photo by: Tato Richieri © Rototom Sunsplash 2017.
Le concert d’ouverture avait déjà offert un moment frénétique au public avec deux piliers de l’histoire du reggae de l’ampleur d’U Roy et Big Youth, ensemble sur scène pour interpréter Cool breeze, dj cut de Stop that train de Keith & Tex. Dans l’ordre chronologique, la première chanteuse à apparaître sur scène avec les Robotiks sous la direction technique de Mad Professor a été Nadine Sutherland, une grande dame du reggae pour sa première apparition au festival. Son concert a été court mais intense, incendiant avec le danchall de sa classique Action, bien qu’il y ait aussi eu les sons roots de sa récente Inna me blood, produite par Mad Professor en personne.
Après cela, il y a eu une ovation du “deejay style” avec l’arrivée d’U Roy, l’homme qui a créé la phase moderne de cet art avec une nouvelle ligne d’évolution qui, à travers les prouesses de personnages comme Yellowman, Shabba Ranks, Buju Banton et Beenie Man, a pu arriver jusqu’à nous. A 65 ans, la magie de la voix de Mr. Beckfort est quasiment intacte et ce champion nous a transportés dans le passé avec ses super-classiques Wake the town ou Tide is high. Il ne fallait pas non plus manquer sa magnifique version de Soul Rebel des Wailers du Bob Marley. Avant le duo magique, c’est Big Youth qui est monté sur scène, animant son spectacle avec des clins d’oeil sympa au public en plus de « conscience ». Il a commencé avec I pray thee et Every nigger is a star, poursuivant avec des références soul telles que What’s going on de Marvin Gaye en hommage aux événements tragiques de Barcelone et Hit the road Jack, extraite du catalogue musical de Ray Charles. Le Sunsplash 2017 ne pouvait être clôturé d’une meilleure façon.